Villefranche, Rouergue, Guyenne
En 1986, dans une maison médiévale du centre de la bastide de Villefranche-de-Rouergue, fut découvert à l’occasion de travaux de réhabilitation, un ensemble de peintures médiévales remarquables au premier étage du bâtiment. La Société Archéologique de Villefranche fut prévenue par les propriétaires et son président Raymond Laurière, vint photographier ces vestiges. Devant l’intérêt important de cette œuvre, il fut décidé dans l’urgence de déposer les quatre éléments principaux qui sont depuis conservés dans les réserves du musée de la ville. Monsieur Laurière fit un compte-rendu de cette découverte auprès de la Société Archéologique du Midi de la France 1.
Le décor conservé était composé de trois registres figuratifs. Ils furent peints sur un fond blanc semé de croix rouges cantonnées de points noirs. Comme nous le verrons, ce fond était antérieur aux peintures que nous allons décrire. En haut, il ne restait que la partie inférieure de deux chevaliers. De part et d’autre d’une niche 2, on pouvait observer deux autres sujets. A gauche, une figure féminine couronnée qui tenait dans ses mains un faucon et une levrette ou lapin, pourvu d’une quenouille. A droite, se déroulait une frise armoriale très abîmée ne présentant que deux écus mutilés encore visibles.
Trente-six ans plus tard (2022), à l’occasion des Setmanas Occitanas del Vilafrancat, organisées par l’Institut d’Estudis Occitans (IEO), la figure féminine est sortie des réserves du musée pour être exposée au public dans le cadre d’un cycle d’expositions et de conférences sur la thématique d’Aliénor d’Aquitaine (1122-1204), dont on fêtait le 900e anniversaire. En effet, la femme couronnée de la peinture évoquait depuis sa découverte, cette figure féminine majeure du Moyen-Âge occitan et européen, double reine de France et d’Angleterre, protectrice des troubadours, qui eut un destin extraordinaire.
A la suite de ces manifestations culturelles de grande qualité, Madame Chantal Demarest, membre à la fois de l’IEO et de la Société Archéologique de Villefranche, fit appel à nous pour entamer des recherches héraldiques à partir des photos de Raymond Laurière, pour tenter d’en savoir plus sur le contexte et les conditions qui virent la réalisation de ce décor.
Etude héraldique
Cette étude propose une première analyse héraldique de cet ensemble majeur pour l’histoire de l’art médiéval à Villefranche. Nous espérons qu’elle sera suivie de nouvelles découvertes ou identifications qui viendront préciser les conditions de réalisation de ce décor, malheureusement disparu in situ3, mais du plus grand intérêt. Les hypothèses que nous développerons ici se proposent donc surtout de défricher le sujet et d’ouvrir d’éventuelles pistes de recherche.
Comme souvent sur les peintures murales présentes dans les bâtiments civils du Moyen-âge, l’héraldique tient une place importante dans l’ornementation. La maison de la rue Bastide de Villefranche n’échappe pas à cette tendance. On trouve des armoiries sur deux des trois registres conservés du décor.
Une scène de joute.
Le registre supérieur se compose de deux chevaliers affrontés, probablement en situation de joute. En effet, ils sont représentés en armes et la position de leurs jambes et des pieds sur les étriers évoque bien une charge à la lance, caractéristique du tournoi ou de la bataille. Ce thème de la joute est un des plus communs dans les décors peints des maisons médiévales4 et se développe surtout entre le second quart du 13e siècle et les années 1350. En s’appuyant sur l’observation de l’armement défensif des deux chevaliers (jambières), T. Le Deschault de Monredon a pu dater ces peintures des alentours de 1340-13505. Nous allons voir que les paragraphes suivants vont confirmer cette datation.
Logiquement, seul le chevalier de droite, qui montre son flanc gauche, présente un écu dont il ne reste qu’un quart de la surface. On peut cependant bien observer un champ d’or chargé d’au moins deux chevrons de sable. Ces éléments héraldiques se retrouvent clairement sur la housse antérieure du cheval6. On peut remarquer que l’écu est de forme classique française, par opposition à la pointe arrondie, majoritaire en héraldique occitane pendant le 13e siècle et en voie d’abandon à partir de 1300.
Le chevalier de gauche, dont on ne voit pas l’écu, monte un cheval équipé aussi d’une couverture d’apparat complètement rouge, sur laquelle aucun meuble héraldique n’est présent. Par contre, un quadrilobe central, placé entre les deux cavaliers, entoure un écu assez abîmé dont le champ semble également « de gueules plain », donc sans figure héraldique, comme pour rappeler l’écu invisible du jouteur7.
Au premier abord, les trois disques noirs qui se voient sur la partie inférieure de l’écu, paraissent dessiner des besants d’argent dont la couleur blanche aurait été corrompue par le temps ou encore des tourteaux de sable8. Mais une observation attentive montre que ces disques ne font pas partie du blason mais sont des éléments du décor antérieur de croix rouges cantonnées de tourteaux noirs9 qui se voient par transparence sous la seconde couche picturale. Le blasonnement « de gueules plain » de ces armes semble donc s’imposer.
Ce double constat nous pousse à penser que ces chevaliers portent probablement les armoiries de deux familles importantes de la haute aristocratie languedocienne. Nous serions effectivement en présence d’un membre du lignage des vicomtes de Narbonne qui portaient un plain de gueules et d’un représentant des seigneurs de Lévis-Mirepoix qui arboraient un écu « d’or à trois chevrons de sable ».
Mais alors, comment expliquer la présence de ces grands nobles si lointains dans une maison de la petite aristocratie locale villefranchoise au milieu du 14e siècle ?
Un décor à la gloire d’un lignage local ?
Le contexte historique de Villefranche au milieu du 14e siècle peut nous guider vers un début d’explication. En effet, devant la menace militaire du parti anglais, le roi de France Philippe de Valois (1293-1328-1350) autorisa en 1342 la construction d’une véritable muraille, pourvue de tours et de fossés autour de la bastide. Ce chantier coûta à la communauté la somme considérable de 24 000 livres10.
Le chef d’une maison noble du Rouergue occidental, Jourdain III de La Valette, participa à cet effort en faisant bâtir entièrement et à ses frais, une des tours principales11. Cet homme avait épousé vers 1325 la riche héritière du premier lignage du Villefranchois, Douce de Morlhon-Sanvensa12 avec semble-t-il, l’obligation de relever le nom et les armes de cette illustre famille. Ainsi, la tour prit le nom de Tour de Sanvensa (voir la carte, tour n°5), comme une marque du prestige de ce lignage dans la ville.
Le lignage de La Valette, issu des anciens vicomtes de Saint-Antonin (82), tenait depuis le 12e siècle les modestes seigneuries du Cuzoul (Le Cuzoul, Castanet 82), Saint-Igne et Pervinquières (Ginals, 82) démembrées vers 1140 de la vicomté familiale et tirait son nom d’un château rebâti autour de 1180 sur une roque juchée dans un méandre de l’Aveyron, en aval de Saint-Antonin13.
Or, l’arrière-grand-père de Jourdain III, Pierre de La Valette, avait épousé en 1249, Algayette de Lévis, fille de Gui II de Lévis, le fils du compagnon de Montfort14. Cette information généalogique pourrait donc éclaircir la présence d’un chevalier portant les armes de Lévis dans une maison noble de Villefranche.
Comme nous disions plus haut, la décennie de 1340 de laquelle est datée la peinture, vit Jourdain III de La Valette investir fortement pour assurer une présence de son lignage nouvellement allié aux Morlhon-Sanvensa, dans la bastide de Villefranche, en y bâtissant une grande tour de l’enceinte de la ville. La construction ou l’acquisition d’un Ostal urbain pourrait avoir complété avantageusement cette politique du seigneur rouergat15. D’autant plus que, comme nous allons le voir, le programme iconographique choisi pour le décor peint est pensé comme une exaltation du lignage du commanditaire.
En effet, le rappel de l’alliance prestigieuse passée avec la famille de Lévis, que la Croisade Albigeoise avait haussée au rang le plus haut de la noblesse occitane, participait à renforcer la notoriété du lignage rouergat. D’autant plus que ce chevalier de Lévis, aïeul de La Valette, est représenté participant à une joute de choix contre un noble de rang vicomtal, que nous pensons être probablement Amaury de Narbonne, fils cadet du vicomte Amaury 1er et fondateur de la branche de Narbonne-Talairan16.
Philippa d’Anduze, vicomtesse de Narbonne (1263), contre-sceau Philippa d’Anduze, vicomtesse de Narbonne (1263) Amauri, vicomte de Narbonne, revers Amauri, vicomte de Narbonne, avers
Cette hypothèse d’identification est assez solide car notre Amaury de Narbonne-Talairan était marié avec Algayette de Rodez, fille du comte Hugues IV, ce qui renforce le lien possible avec le groupe aristocratique rouergat. Nous savons que Pierre de La Valette faisait partie de l’entourage de ce comte qui lui avait confié la châtellenie de Malleville (12) 17.
Algayette était donc la fille de Hugues IV et la sœur du dernier comte Henri II de Rodez, tous deux grands protecteurs des troubadours et mainteneurs de la culture courtoise occitane. Nous savons que ces deux princes ont entretenu durant le dernier tiers du 13e siècle, la dernière grande cour occitane dédiée à l’esprit courtois de fin’amor, où les derniers troubadours comme Guiraut Riquier18, purent pratiquer leur art du trobar19. T. Le Deschault de Monredon a montré comment la présence d’une dame couronnée portant faucon, lapin et quenouille, faisait du décor peint de Villefranche un archétype de représentation d’une scène courtoise où la joute tenait une place importante20.
Hugues IV (1256-1265) Henry II (1300) Henry II (1300) contre-sceau
Comme nous pouvions le craindre, nous n’avons pu retrouver dans les sources écrites historiques ou littéraires, la moindre trace d’une joute ayant opposé Amaury de Narbonne-Talairan à un seigneur de Lévis à la cour des châteaux comtaux de Gages (12) ou Montroziers (12). Cet événement, s’il s’est réellement déroulé, pourrait avoir été daté des décennies 1260-127021
Nous voyons donc dans notre décor, la volonté du commanditaire de mettre en scène un de ses ascendants prestigieux, participant à une joute entre deux grands seigneurs, à la cour fameuse des derniers comtes de Rodez, qui entretinrent les dernières lueurs de l’art occitan du Trobar. La conservation partielle du décor ne permet cependant pas d’observer la présence des armes du lignage de La Valette, « de gueules au lion d’or », qui aurait permis de confirmer cette identification malgré tout bien probable.
La frise d’écus.
Les études systématiques réalisées par Térence Le Deschault de Monredon montrent que les scènes de joutes peintes dans les maisons médiévales à partir de la fin du 13e siècle obéissaient à une composition assez stéréotypée. Le plus souvent, les scènes de joutes, peintes sur le mur pignon, étaient accompagnées par une frise d’écus présentant au-dessous, les armoiries des lignages alliés des deux jouteurs et du commanditaire22.
A Villefranche également, le registre inférieur situé à droite de la niche, est constitué d’une succession d’écus (deux restent visibles en partie) contenus dans une suite de quadrilobes accostés de figures d’oiseaux et surmontés d’une frise linéaire de fleurs et de pétales triangulaires rouges, encadrés par deux bandes ocres.
Le premier écu de gauche est conservé seulement sur une petite moitié senestre23. Son champ est de gueules et on peut y observer un annelet ou une roue d’or. Ce meuble paraît légèrement excentré par rapport à l’axe restitué de l’écu mais semble cependant avoir été la figure centrale des armoiries figurées. Nous proposerons donc comme blasonnement partiel « de gueules à l’annelet ou roue d’or ».
Ce meuble n’est évidemment pas sans rappeler les figures parlantes des armes du Bourg de Rodez : « de gueules à trois roues d’or ». L’héraldiste P.Hocquelet prétendait que ces armoiries étaient issues directement des armes primitives des comtes de Rodez24. Effectivement, le sceau que les consuls du Bourg de Rodez utilisaient en 1275 présentait bien un seul anneau ou roue, accompagné d’une bordure ondée25. Il fallut attendre la fin du 13e siècle (1292 au moins) pour voir le lion léopardé comtal intégrer le champ du sceau consulaire, toujours entouré de la bordure ondée et des trois roues26.
A cette époque pourtant, le lignage des comtes de Rodez s’était déjà presque fondu dans celui des comtes d’Armagnac avec le mariage en 1298 de Cécile de Rodez avec Bernard VI d’Armagnac, morts tous les deux avant 1320. Finalement, le rapprochement avec les armes du Bourg de Rodez s’arrête là : pas de bordure ondée visible et une roue unique. De toutes manières, la présence d’armes consulaires ruthénoises dans un décor aristocratique extérieur à cette ville est plus qu’improbable.
Seule une évocation possible du comté de Rodez pourrait être retenue mais représenterait cependant une hypothèse assez fragile étant donné l’emblématique au lion léopardé utilisée par les comtes dès 1226 au plus tard.
Nous continuons donc à privilégier la présence ici d’armes aristocratiques, d’un lignage pour l’instant non encore identifié. En effet, aucun vestige héraldique médiéval conservé pour le Rouergue ne mène à suivre une piste satisfaisante pour identifier ces armes. Le caractère généralement parlant de ce meuble dans l’héraldique occitane doit rester un élément à garder à l’esprit pour continuer les recherches27
Le second écu est encore plus abîmé et ne présente plus que l’étroit côté dextre d’un blason de gueules portant une étoile à 8 raies d’or ou d’argent. La position de cette étoile en bord d’écu laisse penser qu’elle n’était pas seule mais probablement associée à d’autres meubles ou étoiles, sans que nous ne puissions connaître le positionnement sur le champ de l’écu. Le fait qu’elle soit placée au point du flanc dextre pourrait mener à imaginer qu’elle faisait peut-être partie d’un rang de trois étoiles posées en fasce ou d’une autre composition regroupant plusieurs étoiles.
Une piste éventuelle a été poursuivie dans les armoiries de la famille de Najac dont un membre, Guillaume-Bernard scellait en 1227 d’un sceau équestre montrant un écu portant six étoiles à 8 raies posées 2, 1, 2, 128.
Si cette hypothèse paraît séduisante du fait de la proximité géographique et d’une alliance attestée à la fin du 12e siècle des lignages de La Valette et de Najac29, la position et la taille de l’étoile comme l’absence d’une autre étoile au bord dextre du chef de l’écu nous empêche de la valider.
Une meilleure piste nous est d’ailleurs donnée par l’alliance en premières noces (1256) du comte Henri II de Rodez avec Marquise des Baux (Les Baux-de-Provence, 13), fille de Barral 1er des Baux vicomte de Marseille, sui scellait d’un parti associant l’étoile des Baux et la croix de Toulouse30. La figure équestre de ce personnage de renom est présente dans les fameuses peintures de la Tour Ferrande à Pernes-les-Fontaines (84), décrites et analysées par T. Le Deschault de Monredon31. On y retrouve l’association de l’étoile d’argent à 16 raies avec la croix raimondine.
Même si ici, le peintre a figuré l’étoile avec seulement huit raies, cette identification probable vient renforcer encore l’hypothèse d’une représentation d’un tournoi à la cour du dernier comte de Rodez Henri II, dans les années 1260. Le tableau des généalogies croisées des lignages évoqués montre une réelle concomitance de gravitation autour des comtes de Rodez de la seconde moitié du 13e siècle. Il faut espérer que d’autres éléments viendront un jour étayer nos hypothèses.
Olivier Daillut-Calvignac
- M.S.A.M.F., t. LXIV, p.241 et seq.
- D’après les observations que J.Foltran, archéologue à l’agence Hadès, a communiquées à la Société Archéologique locale, cette niche faisait partie de la maçonnerie d’origine et était en tous cas, antérieure aux peintures. En effet, nous devinons sur les photos les trous intérieurs latéraux, ménagés par les pierres posées de chant qui supportent le décor.
- Comme nous le disions, certains éléments du décor ont été déposés au musée de la ville mais les couches picturales ont beaucoup souffert et perdu en qualité malgré une campagne de restauration.
- L’ouvrage incontournable sur le sujet de T. Le Deschault de Monredon, Le décor peint de la maison médiévale, Picard, 2015, p.117-135 y consacre d’ailleurs une étude approfondie.
- ouvrage cité p.278-279.
- Cette lecture est confirmée par T. Le Deschault de Monredon, ouvrage cité, p.322.
- Cette volonté de rappeler sur un écu à part les armoiries forcément cachées du jouteur de gauche se retrouve dans d’autres exemples de peintures murales de cette époque, voir T. Le Deschault de Monredon, p.123.
- T. Le Deschault de Monredon, op. cit. p.322, proposait cette dernère hypothèse, mais des tourteaux de sable sur champ de gueules contreviendraient aux règles du blason, ce qui ne nous semble pas à privilégier ici.
- Voir plus haut.
- E. Cabrol, Annales de Villefranche de Rouergue, T.1 p.216-217.
- P. Hocquellet dans ses Notes sur les familles Valette ou de La Valette en Bas-Rouergue, du 11e au 16e siècle, a corrigé avec raison les assertions de La Chesnaye (Dictionnaire de la noblesse, T.XIII, Paris, 1783, p.309 et seq.), suivies par Barrau (Documens historiques et généalogiques sur les familles du Rouergue, 18, T.2 p.365 et seq. e T.1 p.631 et seq.), qui prétendaient que c’était Bernard de La Valette, fils de Jourdain III, qui avait érigé cette fortification.
- La famille de Morlhon, connue depuis le 11e siècle, dominait le pays avant que son implication dans l’hérésie et dans la résistance à la Croisade entraine spoliations et soumission à l’évêque de Rodez.
- Au lieu-dit Bône (castel de Bona en 1155), commune de St-Antonin. Ce château fut abandonné assez rapidement, dans la seconde moitié du 13e siècle ; voirhttp://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-tarn-garonne-chateau-st-antonin-chateau-de-bone.html et https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Antonin-Noble-Val
- Cette information est donnée par La Chesnaye d’après l’abbé Hugues du Tems, Clergé de France, tome III, p.190 et reprise par Barrau. La généalogie des Lévis-Mirepoix tirée de l’Inventaire des documents de la branche Lévis-Mirepoix – Archives du château de Léran, tome III, Toulouse, 1909 ne mentionne pas Algayette parmi les filles de Gui II. Il pourrait s’agir d’une fille bâtarde, ce qui justifierait l’hypergamie importante de cette alliance entre les modestes La Valette et les puissants Lévis.
- Déjà à la fin du 13e siècle, Jourdain II de La Valette, grand-père de Jourdain III avait fait bâtir dans le Bourg de Rodez une grande maison appelée « le Palais des Valette », associé à la construction d’une chapelle sépulcrale dans l’église Saint-Amans. Cet investissement du lignage à Rodez semble concomitant de son entrée dans la clientèle des comtes de cette ville ; La Chesnaye, op. cit. p.312 et Barrau, op. cit. tome II, p.368.
- M.Berrut, La maison de Narbonne, une histoire millénaire, éd. Lacour, Nimes, 1995, p.156.
- La Chesnaye, op. cit. p.311 e Barrau, op. cit. p.367.
- Troubadour originaire de Narbonne et qui débuta d’ailleurs à la cour des vicomtes de cette ville.
- Sur la cour d’Henri II de Rodez parfois qualifiée de « dernier cénacle troubadouresque », voir Anglade Joseph, Note sur les derniers troubadours à la cour de Rodez. In Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 23, N°91, 1911. pp. 338-340 et plus récemment Miriam Cabré, Un Catalan à Rodez : la contribution du troubadour Cerverí aux débats ruthénois, in Revue des Langues Romanes, T.CXXI n°2, 2017, p.599-622 qui donne des références bibliographiques intéressantes.
- T. Le Deschault de Monredon, La femme au faucon, in L’image en question – hommage à Jean Wirth, coll. Ars Longa n°4, éd.Librairie Droz, 2013, p.160.
- Les sources généalogiques (La Chesnaye et Barrau) sont à prendre avec prudence. Pierre de La Valette aurait épousé Algayette de Lévis en 1249 et le mariage d’Amaury de Narbonne-Talairan et d’Algayette de Rodez (1247-1273) peut être daté des environs de 1262. Le comte Henri II de Rodez semble avoir succédé à son père en 1274, mais à cette date, sa sœur Alagayette était déjà décédée.
- op. cit. p.121-128.
- Donc la droite de l’écu quand on le regarde.
- Sur ce point qui demeure controversé, voir l’Armorial Général du Rouergue, Cercle Généalogique du Rouergue, Amis du Musée du Rouergue, 2009, T.1 p.135.
- M.de Framond, Sceaux rouergats du Moyen-âge, A.D. de l’Aveyron, 1982, n°382 e 382bis.
- Idem Framond n°218 e n°383 e 383bis. Les armoiries portées par les comtes de Rodez depuis au moins 1226 étaient « de gueules au lion léopardé d’or à la bordure ondée d’argent ou d’or », si nous suivons les divers sceaux publiés par M. de Framond (n°6, 7, 8, 9, 10 e 10bis) et les couleurs visibles sur le plafond du doyenné de Brioude datable de 1283 (E.de Boos, Le plafond armorié du doyenné de Brioude, in Cahiers de la Haute-Loire, année 1991, p. 129-193 n°54) ou encore dans les armoriaux Le Boucq (BM Valencienne, ms.1025, f°89r), d’Urfé (A.N. ms fr 32753, f°29, vers 1380) et Le Blancq (n°663 de l’édition de M.Popoff, Léopard d’or, 2018.), dans l’écartelé d’Armagnac.
- Outre les roues (ròdas) de Rodez, nous pensons en particulier à l’écu portant une bande chargée de trois roues de Guillaume Rolland, sénéchal de Rouergue entre 1327 et 1346, et les nombreuses familles de Molières, Mouly, Mouline… qui utilisèrent la roue (de moulin) comme emblème parlant.
- Douët d’Arcq n°3024 e Framond n°160.
- La Chesnaye, op. cit. p.310.
- Louis Barthélémy, inventaire chronologique et analytique des chartes de la maison de Baux, Marseille, 1882, p.553 d’après Ruffi, Histoire de Marseille, t.2 p.372.
- Op. cit. p.57et seq.