L’héraldique des Miremont-Magrens

La famille de Miremont (olim. Miramont) originaire de la ville éponyme dans le Lauragais (Miremont, 31) apparaît dans les textes à partir du 13e siècle1. Sont ainsi nommés plusieurs Sicard, Bernard, Bertrand et Adhémar possédant des droits sur Miremont, Cintegabelle (Cintegabelle, 31), Montgiscard (Montgiscard, 31), Saint-Léon (Saint-Léon, 31), Caussidières (Caussidières, 31) et Auragne (Auragne, 31). On trouve aussi des Miremont comme milites de Saverdun (1265) et une probable branche du lignage s’était installée à Toulouse et donna plusieurs capitouls dans la première moitié du 13e siècle2. Cette famille originaire de la basse vallée de l’Ariège gravitait naturellement dans l’entourage des comtes de Toulouse et des comtes de Foix. Elle a laissé quelques traces héraldiques qui nous semblent intéressantes à étudier ici.

Des armoiries assez originales.

D’après tous les vestiges dont nous disposons, nous savons que les seigneurs de Miremont portaient une croix perronnée, meuble peu fréquent et même très rare dans l’héraldique occitane. Le choix de cette croix pourrait être allusif si nous considérons que l’association de la croix aux marches d’un perron, peut renvoyer pour l’une aux mires d’arpentage anciennes cruciformes et pour les autres au fait de monter, de gravir un escalier. Si cette interprétation reste largement hypothétique, elle n’enlève rien au caractère éminemment christique et religieux de la composition héraldique choisie par le lignage. En effet, la famille de Miremont entretenait des rapports très étroits avec l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Plusieurs de ses membres furent à la tête des principales commanderies3 du Lauragais durant tout le 13e siècle et, entre 1332 et 1339, Aycard (ou plutôt Sicard) de Miremont-Gavarret accéda à la charge de Grand-Prieur de Toulouse4. Cette proximité pourrait expliquer le choix d’une croix perronnée, proche de la croix à huit branches de l’Ordre de Malte5.

Concernant les couleurs maintenant, là aussi, la ressemblance avec les armes des Hospitaliers est patente. R. Corraze les blasonne « de sable à la croix perronnée d’or ». Effectivement, comme nous verrons plus loin, certains des écus encore visibles aujourd’hui portent ces couleurs. Mais il est impossible d’affirmer qu’il ne s’agit pas de repeints et d’y voir donc certainement les émaux authentiques des armes de Miremont. Cependant, nous émettons certaines réserves sur la présence d’une bordure d’or autour de l’écu, présente sur de nombreuses représentations monumentales des armoiries de Miremont. Il serait donc aussi envisageable de les blasonner : « de sable à la croix perronnée d’or à la bordure de même ».

Bertrand de Miremont, évêque de Comminges (1263-1286).

Il existe tout un programme héraldique pour la famille de Miremont dans la cathédrale de Saint-Bertrand-de-Comminges (Saint-Bertrand-de-Comminges, 31). Ceci n’est pas étonnant puisque nous connaissons au moins trois membres du lignage ayant été religieux au sein du chapitre canonial6.

Mais celui qui a été le plus important est sans conteste Bertrand de Miremont qui fut évêque de Comminges entre 1263 et 12867.

On trouve ainsi sur les piliers et la clef de voûte de la chapelle de la Translation, un écu de sable à la croix perronnée d’or à la bordure de même8. Au fond de cette chapelle, se trouve également le caveau du prélat et son gisant, où l’écu apparaît cette fois-ci brisé d’une crosse brochant, comme marque de sa fonction.

On remarque que l’écu des Miremont est plusieurs fois associé ici à un écu de gueules au lion d’argent qui pourrait être celui des Durfort du comté de Foix. Ce lignage tenait le château éponyme (Durfort, 09) ainsi qu’une part de la coseigneurie de Saverdun (Saverdun, 09) et la seigneurie de Roudeille (Roudeille, cne de Saverdun, 09), acquise au début du 13e siècle par le mariage de Bernard de Durfort et de Guibalde.

Nous trouvons en effet une alliance entre les deux familles par le mariage de Sicard de Miremont avec Honor de Durfort dont nous parlerons plus loin.

Une autre occurrence en Comminges se rencontre dans l’église de Marignac (Marignac, 31), au confluent de la Garonne et de la Pique, dans le haut comté de Comminges, qui présente un ensemble héraldique très intéressant.

photos http://fr.wikipedia.org/wiki/Marignac_(Haute-Garonne)

On y retrouve un écu à la croix perronnée et à la bordure intégré à une frise d’écus associant les armes des comtes de Comminges et des seigneurs de Pardaillan. A la gauche de notre croix perronnée, un écu à la croix cantonnée de deux clés évoque peut-être les armes de Saint-Pierre. Il est fort probable que les armes de Miremont aient été représentées ici durant l’épiscopat de Bertrand de Miremont, entre 1263 et 1286. A moins que ce ne soit un souvenir d’un des archidiacres de Miremont du 14e siècle, rencontrés plus haut.

La division en plusieurs branches au 13e siècle.

Les données généalogiques recueillies nous montrent que le lignage se partagea en plusieurs branches dans la première moitié du 13e siècle9. Le système de succession relativement égalitaire alors en vigueur dans la majorité des pays occitans favorisait ainsi la coseigneurie.

Il semble que la branche aînée hérita des seigneuries et droits sur Miremont, Cintegabelle, Aignes, Auterive et Saverdun10 tandis que la branche cadette reçut les domaines de Saint-Léon, Caussidières et Soucale11. Apparemment, les droits lignagers sur le territoire d’Auragne étaient partagés entre les membres des deux branches qui donnèrent des coutumes à la communauté en 1255.

Il est malaisé de suivre ensuite l’enchevêtrement des mentions de membres de telle ou telle branche. Le fait est que, de partages successoraux en dotations nuptiales ou ecclésiales, l’importance de la famille déclina tout au long du 14e siècle. La branche aînée s’éteignit certainement avec Bernard de Miremont, écuyer banneret, coseigneur pour un tiers de Miremont, qui dut être représenté par un parent lors de la signature du contrat de paréage du lieu de Miremont avec le représentant du roi le 4 août 1436. En effet, son état mental lui interdisait alors toutes fonctions seigneuriales12.

La branche d’Auragne-Saint Léon, elle même semble-t-il partagée en deux rameaux, s’éteignit avec Bertrand de Miremont, dont la veuve ne tenait plus en 1389 qu’un quart de la seigneurie de Saint-Léon et vivait chichement à Toulouse. L’autre rameau, qui avait conservé les droits sur Auragne, tomba en quenouille avec le mariage de Gaillarde de Miremont avec un puissant seigneur pyrénéen, Arnaud d’Espagne, seigneur de Montespan, qui mourut en 138313.

Le sceau du chevalier Bernard de Miremont, seigneur de Caussidières, appendu à un acte passé à Toulouse en 1360, nous montre que cette branche utilisait aussi la croix perronnée, sans ajout de meuble pour brisure. Peut-être y avait-il changement des émaux.

BNF, Coll. Clairambault, n°6129.

Sicard de Miremont et Honor de Durfort.

Sicard II de Miremont et son épouse Honor de Durfort apparaissent ensemble en août 122914, lorsqu’ils font hommage à Maurin, abbé de Pamiers, pour tous les biens qu’ils tenaient en fief, eux et leurs ascendants, de l’église Saint-Antonin de Pamiers.

Sicard apparaît également le 15 janvier 1245 quand, avec sa mère Inglesia, ils approuvent la vente faite par son père Sicard I, du tiers de la seigneurie de Cintegabelle au comte Raimond VII de Toulouse15.

En 1255, Sicard et son frère Bernard, ainsi que leur probable cousin Adhémar de Miremont octroient conjointement une charte de coutumes aux habitants d’Auragne16. En 1261, il reçoit du comte de Foix la moitié de la seigneurie de Durfort, peut-être du fait des droits que lui avait apporté Honor en l’épousant17.

Au mois de mars 1265, il est cité parmi les hommes du castrum de Saverdun, juste après les principaux coseigneurs. Enfin, il apparaît avec sa parentèle masculine parmi les barons et chevaliers de la baylie d’Auterive (Auterive, 31) en octobre et décembre 1271 pour prêter serment au roi de France18.

Les origines d’Honor quant à elles, restent assez obscures. Elle aurait été la fille de feu Pierre de Saint-Sernin19, seigneur de Saint-Bauzeil (Saint-Bauzeil, 09) dont le modeste lignage détenait au 13e siècle des parts de seigneuries à Loubens (Loubens, 09) et Bénagues (Bénagues, 09) sous la suzeraineté des comtes de Foix20.

Honor, que certaines sources disent Dame de Grazac (Grazac, 31), hérita peut-être du nom de sa mère, issue des seigneurs voisins de Durfort d’Ariège (Durfort, 09) et épouse de Pierre de Saint-Sernin. A moins que les Saint-Sernin n’aient formé un rameau des Durfort21 comme le laisse supposer l’enchevêtrement de leurs domaines respectifs.

Les deux personnages moururent très âgés, à quelques mois d’intervalle, elle le 20 mars et lui le 5 septembre 1287.

Le remarquable sarcophage22 et le sceau de Sicard II de Miremont sont heureusement parvenus jusqu’à nous.

Sceau de Sicard de Miremont, AnF sc/DA/2850
© Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie, diffusion RMN-GP

Le tombeau de Sicard, que l’on peut observer dans l’église de Lagrâce-Dieu (Lagrâce-Dieu, 31) présente les écus alternés de Miremont et probablement de Durfort, entourant un écu à quatre pals énigmatique. Il existe plusieurs familles dont les armoiries pourraient correspondre à ce dernier écu : il s’agit des comtes de Foix, suzerains des Miremont pour leurs domaines de Saverdun et de Durfort, des vicomtes de Labarthe, voisins de Saint-Bertrand de Comminges, et enfin des seigneurs de Marquefave, dont les terres jouxtaient celles de Miremont à l’ouest.

Les lacunes dans notre connaissance de la généalogie des Miremont nous empêchent cependant d’établir pour l’instant un quelconque lien de parenté avec un de ces trois lignages.

L’épouse de Sicard, Honor de Durfort, a elle aussi été inhumée dans un sarcophage plus modeste, conservé aujourd’hui à Miremont. On y retrouve sur ces faces, les écus à la croix de Miremont et au lion de Durfort.

Planche du sarcophage d’Honor de Dufort, par l’abbé Carrière, 1866

Une famille probablement apparentée : les Magrens/Marens.

La croix perronnée qui est un meuble excessivement rare dans l’héraldique occitane, se retrouve cependant chez une famille de Magrens23. Ce lieu se trouve à seulement 2 km de Miremont et est situé à égale distance de Lagrâce-Dieu, ancienne abbaye où se trouve conservé le tombeau de Sicard.

La proximité héraldique et géographique nous conduit à penser que ces deux familles avaient peut-être une origine commune24.

Il n’existe pas à notre connaissance de représentation en couleurs des armes des Magrens, mais on peut supposer, dans le cas d’une parentalité avec les Miremont, qu’elles se différenciaient par un changement ou une inversion des émaux.

Trois occurrences d’armes pour la famille de Magrens nous sont connues.

La première est une épitaphe au nom de Raymond de Magrens, archidiacre d’Aure, datée de 1300 et située elle aussi dans la cathédrale de Saint-Bertrand-de-Comminges25. Au-dessous de cette plaque, on peut observer un sarcophage armorié aux armes, mais dont les degrés des croix perronnées ont été bûchés.

Epitaphe de l’archidiacre Raimond de Magrens – Cloître de Saint-Bertrand de Comminges.

La suivante est celle du sceau de Martin de Magrens, qui porte un écartelé aux 1 et 4 à trois pals, et aux 2 et 3 une croix perronnée (qui est de Magrens). Ce sceau est caractéristique des années 1325-1375.

Les quartiers aux pals se situent aux places d’honneur ce qui peut supposer une alliance morganatique, les armes familiales étant « reléguées » au second plan. Cela pourrait conforter les hypothèses d’alliances avec une famille de rang comtal (Foix) ou vicomtal (Labarthe), évoquées précédemment au sujet du tombeau de Sicard de Miremont.

Empreinte du sceau de Martin de Magrens, ©Y. Rocher, SY0306

Enfin, nous retrouvons ces armes sur le sceau de Sanche de Magrens, datable de la seconde moitié du 14e siècle, et qui présente une brisure très originale par la superposition de deux croix perronnées, dont l’une est posée en sautoir et l’autre est brochante26.

Matrice de Sanche de Magrens, Musée Paul-Dupuy (Toulouse), inv. 28294, ©Y.

CONCLUSION.

Cette étude monographique de la famille de Miremont nous permet d’entrevoir différents liens qu’entretenaient ces seigneurs avec d’autres familles et plus particulièrement avec celles de Durfort d’Ariège et de Magrens/Marens, aux confins des comtés de Toulouse et de Foix. Elle donne un exemple de plus de cette petite aristocratie castrale occitane, implantée depuis le 12e siècle et ayant connu une décadence inéluctable au cours du 14e siècle.

Bien que le manque d’informations généalogiques ne nous permette pas de répondre à toutes nos interrogations, cet article nous donne également l’occasion d’étudier la diffusion du meuble héraldique bien particulier qu’est la croix perronnée, peut-être liée ici à l’Ordre Hospitalier, ainsi que les différents modes de brisures utilisés au sein des familles de Miremont et de Magrens entre le 13e et le début du 15e siècle. Ce point renforce aussi l’intérêt que peut avoir l’étude héraldique comparée pour établir ou conjecturer des liens de parentés entre familles aristocratiques différentes.

Nous espérons que de futures découvertes historiques ou archéologiques, ou des recoupements heureux permettront un jour d’affiner nos conclusions.

Olivier Daillut-Calvignac et Yvan Rocher

  1. Magnou (A-M) et Ourliac (P.), Cartulaire de Lézat, CTHS, 1987 (n°1413, 1432, 1637, 1641 et 1656), Dossat (Y.), Saisimentum comitatis tolosani, BN, 1966 (n°7, 12, 81), Doms Devic et Vayssettes, Histoire Générale de Languedoc, tomes 4 à 7, éditions Paya, 1845. Dans son ouvrage sur les seigneurs d’Auragne, Raymond Corraze semble être celui à s’être le plus intéressé au lignage des seigneurs de Miremont. Il en donne un inventaire généalogique assez riche bien que très incomplet Corraze (R.), Les seigneurs d’Auragne, 1936.
  2. Limouzin-Lamothe, La commune de Toulouse, 1932. On trouve ainsi Pierre de Miremont capitoul en 1203-1204, Arnaud en 1207-1208, Bernard en 1220-21 et 1224-25, et enfin Raimond en 1248-1249. Il est aussi possible qu’une autre branche se soit installée à Muret (Cart. de Lézat n°1637, n°1641 et n°1656).
  3. Ainsi, Raymond Corraze rapporte les noms de Géraud de Miremont, commandeur de Caignac (Caignac, 31) en 1225-1226 ; Sicard de Miremont commandeur de Thor-Boulbonne, commune de Calmont de 1248 à 1258, commandeur de Caignac de 1255-1262 et enfin commandeur de Pexiora (Pexiora, 11) de 1255 à 1262 ; Adhémar de Miremont commandeur du Burgaud (Le Burgaud, 31) en 1261-62 et de Caignac entre 1262 et 1267 ; Bernard de Miremont, commandeur de Renneville (Renneville, 31) en 1279, de Thor-Boulbonne et d’Aignes (Aignes, 31) de 1280 à 1295, op. cit. p.14.
  4. Cette abondance de chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem dans la famille de Miremont s’explique probablement par des conversions tardives des membres masculins du lignage, pour finir leur vie au service de l’Ordre.
  5. Le cas des armoiries des comtes de Comminges montre bien l’influence que la symbolique des ordres militaires a pu avoir sur le choix des armoiries familiales. Voir l’article Histoire héraldique des comtes de Comminges – Branche aînée, sur https://eraldica-occitana.com/histoire-heraldique-des-comtes-de-comminges-premiere-partie/
  6. R.Corraze signale Sicard l’Aîné, chantre en 1336, Grand Archidiacre en 1338 qui mourut le 21 mars 1341, Sicard le Cadet, chanoine en 1341, Grand Archidiacre en 1342 qui disparut en 1359 et enfin, un autre Sicard qui après être entré comme chanoine, devint Archidiacre d’Izaut (Izaut-de-l’Hôtel, 31) et testa en 1377. Op. Cit. p.33.
  7. Hugues du Tems, Le Clergé de France, ou tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses & chefs des chapitres principaux du Royaume, depuis la fondation des églises jusqu’à nos jours, Paris, 1774, tome 1, p. 471. On voit dans Ch. Higounet, Le comté de Comminges, de ses origines à son annexion à la couronne, que Bertrand de Miremont fut le dernier évêque de Comminges élu par le collège des chanoines. A sa mort en 1286, deux prétendants à sa succession créèrent un schisme qui permit au Saint-Siège d’imposer dorénavant la nomination du prélat.
  8. Comme souvent, on ne sait s’il faut interpréter cette bordure comme un bord d’écu figuré très épais ou bien comme une partition héraldique. L’emploi de la couleur jaune pourrait induire cette seconde proposition.
  9. Comme nous l’avons déjà évoqué plus haut, le siècle précédent avait déjà vu probablement une division du lignage avec de possibles rameaux à Toulouse et Muret, voir supra.
  10. Ainsi, au milieu du 13e siècle, Sicard de Miremont, ayant approuvé la vente par son père de leur part de Cintegabelle, restait coseigneur de Miremont, d’Auragne et milites de Saverdun. Il tenait en plus la moitié du castrum de Durfort du chef de son épouse Honor. Son frère Bernard, milites d’Auterive, tenait d’autres parts des coseigneuries de Miremont et Auragne. Voir Dossat, Saisimentum et Corraze, Les seigneurs… op. cités.
  11. A la même époque, les probables frères Adhémar et Sicard de Miremont, sûrement cousin germains des Miremont de Miremont, sont coseigneurs de Saint-Léon, Auragne, Caussidières et Soucale. Idem.
  12. Corraze, Les seigneurs…, p.32.
  13. Idem p.31-34.
  14. Idem Tome V, col.1618. Cette date précoce de 1229 à laquelle les deux époux devaient être bien jeunes s’explique probablement par le décès du père d’Honor et la nécessité de renouveler l’hommage aux abbés de Pamiers desquels dépendaient une bonne partie des domaines des Saint-Sernin de Durfort.
  15. Histoire Générale de Languedoc, T.VIII, col.1986 et Armengaud & Ycart, Cintegabelle, châtellenie royale en Pays Toulousain, p.75-77.
  16. Corraze, Les seigneurs…, p.22 et seq.
  17. Cl. Pailhès, Le comté de Foix, 2006, p.113 et 145. La possession de la seigneurie du castrum de Durfort semble avoir été assez conflictuelle durant une bonne partie du 13e siècle. Déjà en 1232, le comte de Foix avait dû intervenir pour régler de violents conflits entre les différents coseigneurs. Voir aussi S.Nelli, Les Durfort de Languedoc au Moyen-âge, Privat, 1989, p.150.
  18. Saisimentum n°7 et n°81.
  19. Peut-être Saint-Sernin, commune de Saint-Ybars (Saint-Ybars, 09), à 4 km au nord-ouest de Durfort.
  20. On trouve en 1210 Pierre de Saint-Sernin faisant hommage au comte de Foix pour le castrum de Saint-Bauzeil, puis Guillaume de Saint-Sernin auquel le comte de Foix restitue en 1264 les seigneuries de Saint-Bauzeil, Loubens et Bénagues. En 1271, Pierre de Saint-Sernin est cité dans le Saisimentum (n°7 §12) comme coseigneur de Miremont. En 1281, Guillaume de Saint-Sernin et Pierre son fils accordent aux habitants de Saint-Bauzeil une charte de coutumes F. Pasquier, Nomenclature des chartes de coutumes de l’Ariège, 1882, p.13.
  21. Les seigneurs de Durfort d’Ariège, coseigneurs de Saverdun tenaient un rang assez important dans l’aristocratie du bas comté de Foix. Certains indices montreraient qu’ils étaient issus des Durfort du Termenès. F. Guillot (dir.), Naissance, évolutions et fonctions des fortifications médiévales dans les comtés de Foix, Couserans et Comminges,2006, p.76.
  22. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM31000265?fbclid=IwAR07D6bjxket7PbFoI49rw6mQE8902fzglju36_CbwOSXKmTDtGdBC-W8jc
  23. Magrens, lieu-dit sur la commune de Lagrâce-Dieu (31), à 2 km au sud de Miremont. Ce hameau est associé à un ancien château appelé aujourd’hui du nom évocateur de La Roquette. La famille de Magrens est probablement à rattacher aussi aux Marens, présents à Cintegabelle dès le 13e siècle et tirant ou ayant donné leur nom à un lieu situé sur la commune de Cintegabelle (à 10 km au sud-est de Miremont).
  24. Les membres de la famille de Magrens/Marens apparaissent de plus fréquemment sur les mêmes territoires ou seigneuries que les Miremont (pour approuver les coutumes d’Auragne en 1255, à Cintegabelle et Aignes en 1270-1271, Saisimentum, op. cité) et sont parfois signataires d’actes aux côtés des Miremont. Cependant, en l’absence de données généalogiques suffisantes, seule la parenté héraldique peut être pour l’instant avancée.
  25. Robert Favreau, Jean Michaud et Bernadette Leplant, Corpus des inscriptions de la France médiévale, Paris, 1982, tome 8, p. 68-69. Ce lien avec la cathédrale commingeoise renforce encore les probables liens de parenté entre les Miremont et les Magrens.
  26. Cette matrice est décrite dans le Catalogue des antiquités et des objets d’art au numéro 1002 p. 357 d’Ernest Roschach dont nous ne suivons pas les conclusions quant à l’identification de ce meuble comme un rais d’escarboucle.

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